Oui, n’ayons pas peur des mots ! « Une première mondiale ! »
Le 12 avril dernier, en présence de Jean-Michel Tarin, maire de La Chapelle-en-Vercors, et de Pierre-Louis Fillet, président de la Communauté de Communes du Royans Vercors, a été inauguré le tout premier lombricomposteur communal dédié aux biodéchets alimentaires, situé sur le parking de l’école.
Ce dispositif repose sur le procédé Bokaworm®, une technique novatrice encore expérimentale, qui permet une bioconversion accélérée de tous les déchets de restauration — épluchures, restes de repas, viandes, poissons, agrumes, graisses, produits avariés — en humus fertile. A noter que par cette méthode, le carbone est très majoritairement retenu dans le produit final au lieu d’être envoyé dans l’atmosphère sous forme de gaz à effets de serre (méthane, CO2). ♻️
Cette initiative offre aux habitant·e·s de La Chapelle en Vercors la possibilité de se conformer aux exigences du droit européen et à la loi AGEC (anti-gaspillage pour une économie circulaire) du 10 février 2020, qui impose à tous — particuliers comme professionnels — de trier leurs biodéchets afin de favoriser leur valorisation sous forme de compost ou de biogaz. Par ailleurs, en accord avec la CCRV, le site est accessible aux professionnels de la restauration.
Porté par un collectif de personnes particulièrement motivées — élu·e·s de La Chapelle, technicien·ne·s et élu·e·s de la CCRV, bénévoles de l’association CFP MFR en Cœur de Parc du Vercors — ce projet a vu le jour en un temps record : huit mois seulement entre l’étude et la mise en œuvre !
Aujourd’hui, force est de constater que le lombricomposteur fonctionne parfaitement. Nos chers lombrics semblent apprécier les menus que nous leur servons, puisque leur population ne cesse de croître au fil du temps. Dans quelques semaines, nous pourrons commencer à récolter le lombricompost. Une distribution aux habitants sera organisée à la fin de l’hiver, après avoir vérifié sa conformité pour une utilisation possible en agriculture biologique.
Ce succès repose avant tout sur l’adhésion des habitants, qui respectent scrupuleusement les consignes garantissant le bon fonctionnement du dispositif. Lors de rencontres sur le site, nombreux sont ceux qui ont exprimé leur satisfaction, témoignant d’un usage quotidien à la fois utile et apprécié.
Et comment ne pas partager notre propre fierté en relayant les impressions de vacanciers, souvent bluffés non seulement par la qualité de l’installation, mais aussi par la capacité d’une petite communauté à se fédérer autour d’un projet écologique, exemplaire et porteur de sens pour la planète ?
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Comme tout projet innovant, celui-ci n’a pas échappé à quelques ajustements techniques. Il serait malhonnête de passer sous silence les désagréments olfactifs survenus lors du dernier pic de chaleur de l’été dernier qui a coïncidé avec une utilisation accrue du site. Nous en avons identifié la cause et travaillons activement à l’amélioration des procédures pour éviter que cela ne se reproduise.
Enfin, ce projet n’aurait pu voir le jour sans une collaboration étroite et efficace entre les différents acteurs impliqués. La CCRV, exploitante du site sous la responsabilité de Régis et Dorian, joue un rôle central dans son bon fonctionnement. La mairie, par son soutien logistique, contribue activement à son exploitation. Le CFP MFR, quant à lui, mobilise ses bénévoles avec générosité, notamment durant les périodes de congés des techniciens, assurant ainsi une continuité précieuse dans la gestion du site. A ce propos, nous accueillons volontiers toutes personnes intéressées par ce projet, afin de renforcer notre équipe de bénévoles.
L’association assure aussi le relais avec les chercheurs à l’origine du procédé, qui suivent avec intérêt le développement de l’expérimentation à l’échelle de notre commune.
Ce projet incarne avec fierté l’engagement collectif d’un territoire dans une transition concrète pour rendre nos pratiques plus durables. 🌱
Ils nous soutiennent dans le projet :
